Les universités « fabriquent » des chômeurs, privilégions l’enseignement professionnel.

Après le bac en Afrique, J’avais commencé mes études avec environ 100 autres étudiants allemands.

La majorité de ces Allemands n’avait pas le BAC en quittant l’école. Ils avaient plutôt passé par la formation professionnelle et des années d’expérience professionnelle avant de commencer les études.

Vite j’avais réalisé que j’étais parmi les plus forts dans la Theorie mais vraiment le plus faible en pratique.

Il m’a fallu beaucoup d’exercices et une année de stage pour améliorer mon niveau et réussir finalement mes études avec brio.

En Allemagne et en suisse, on peut bien quitter l’école sans BAC et devenir ingénieur ou docteur après.

Les heures de travail dans les entreprises sont reconnues comme heures de formation.
À mon avis, on doit privilégier l’enseignement professionnel et les universités doivent être réservées aux chercheurs, à la formation des cadres qui ont déjà une formation professionnelle avec années d’expérience et des entrepreneurs innovants.

C’est pour éviter d’avoir des ingénieurs, docteur etc. qui ne savent absolument rien faire. Des chômeurs potentiels.

Pour reprendre Tidjane Thiam, l’ex-directeur de crédit Suisse:
„La réponse n‘est pas que tout le monde fasse l’université mais que tout le monde continue à apprendre pendant toute sa carrière“.

La dernière difficulté à laquelle j‘étais confronté en Allemagne, est que j’avais appris en Afrique certaines leçons par cœur. On appelle ça „bicher/ bisser ses leçons“.

On avait appris par exemple à étudier les fonctions Maths, en commençant par déterminer le domaine de définition et en fin représenter la courbe.

En Allemagne, on m‘a renversé la pyramide, en donnant une courbe de fonction et demandé d’écrire la fonction et le domaine de définition. C’était chaud.
Un grand problème en Afrique, c‘est d’apprendre par cœur, sans comprendre.

Ce problème n’est pas propre à l’Afrique, mais plus récurrent. Les allemands appellent ça « Auswendiglernen ».

Il faut mettre en place des systèmes qui permettent aux étudiants de comprendre et concevoir les sciences. Avec des évaluations à l’allemande : quiconque n’a pas compris, ne passe pas l’examen !

C’est pour éviter de former par exemple :

-Des médecins assassins.

-Des ingénieurs en génie civil, qui ne peuvent même pas te définir un pont.

-Les comptables qui ne peuvent pas lire et interpréter un journal.

Et surtout, qu’elle entreprise est prête à employer quelqu’un qui a « bicher/bisser » ?

Pour finir, je tire mon chapeau à des personnes qui ont étudié, malgré des difficultés, ce sont des vrais combattants à travers le monde.

Des exemples ne finissent pas :
Cheick Modibo Diarra (De la Nasa et Microsoft), cheikh Anta Diop, Tierno Monénembo Diallo etc.

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